CamerounSanté

RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE  / GARE AUX RISQUES SANITAIRES

La sonnette d’alarme a été tirée au cours d’une conférence organisée au campus de l’IRIC le 17 mai dernier sur les maladies climato-sensibles en Afrique centrale

*Par Suzanne NDJANA*

Placée sur le thème : « Impact du réchauffement climatique sur la santé publique », cette conférence est une initiative du Club de l’Union Africaine de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), dans sa logique de promouvoir les idéaux de Union Africaine (UA), notamment les projets phares  de l’agenda 2063 dans son objectif N0 3 à savoir : Citoyens en bonne santé pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous et à tout âge.

Dans son exposé basé sur le thème « le réchauffement climatique, une menace pour la santé publique en Afrique subsaharienne », Timothée KANGONBE, Sous-Directeur du Monitoring écologique et du Suivi du climat au Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) est revenu sur les manifestations de la réalité du changement climatique en Afrique Subsaharienne : entre l’augmentation de la température moyenne de la mer sur tout le continent, l’élévation du niveau de la mer, la recrudescence des maladies vectorielles, les épizooties, les maladies respiratoires, la récurrence des phénomènes météorologiques extrêmes, et les problèmes de santé mentale causés par le stress lié à l’augmentation de la température, les conséquences sont réelles dans tous les secteurs. L’année 2024 a d’ailleurs été déclarée l’année la plus chaude du monde par le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC).


Timothée KAGONBE qui est également le point focal national du CCNUCC et du GIEC a énuméré les risques observés par le GIEC comme étant liés au changement climatique : la dénutrition, la chaleur, les infections dues à l’alimentation et à l’eau, les événements météorologiques, la santé professionnelle, les maladies infectieuses, la qualité de l’air, la santé mentale. « Si rien n’est fait, ces risques vont s’aggraver », a-t-il souligné.
Et comme l’a déclaré le président du Club de l’Union Africaine de l’IRIC dans son mot introductif,  l’objectif  poursuivi par cette conférence est d’ « unir les forces pour faire face à cette crise sanitaire ».
C’est ainsi que l’expertise de la sociologue de la santé Chimène MANGOUA NJOUTE a été mise à contribution pour montrer « L’accentuation de la prévalence des maladies hydriques en milieu urbain camerounais, approche ethnographique de collecte de données ». Elle a pu démontrer dans son étude  que les méthodes pédagogiques utilisées par les enseignants pour ne permettent pas aux enfants de changer de comportement  pour ce qui concerne la lutte contre les maladies hydriques, et que les habitudes des populations les exposent plus à ces maladies liées à la mauvaise qualité de l’eau. Elle conseille plutôt d’informer et éduquer les populations en usant par exemple d’une approche de marketing digital.


Les politiques institutionnelles à la situation climatique dans le secteur de la santé en Afrique subsaharienne telles que comptabilisées par Steve ESSONO du cabinet d’étude ESSAH Consulting ne sont pas nature à rassurer.
Comme stratégies de prévention, d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, les experts ont suggéré de procéder à une transition agricole pour adopter des pratiques résilientes, de beaucoup s’informer sur le changement climatique, de créer un fond pour résoudre les problèmes de changement climatique, mais aussi que les différents acteurs intervenants dans le domaine de la lutte contre le changement climatique se mettent ensemble pour une synergie d’action.
A la question de savoir comment impliquer efficacement la jeunesse dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’expert GWANULLA Gideon PODINGA  conseille de leur faire une éducation environnementale, les intégrer dans les associations qui œuvrent pour la protection de la nature et le développement durable, leur apprendre à aller au village et à planter les arbres.

Rappelons que Le Club Union Africaine, ci-après désigné « Le Club UA », est une association
estudiantine internationale autonome et apolitique, à but non lucratif, placée sous
l’égide du Département d’Intégration et de la Coopération pour le Développement
(notamment le parcours Intégration régionale et Management des Institutions
Communautaires) et sous-couvert de l’ASSESIRIC (Association des Étudiants et
Stagiaires Diplomatiques de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun), qui
rassemble tous les étudiants et étudiantes des filières de l’Institut, intéressés par les
questions relatives à l’intégration continentale et de la Coopération Internationale
pour le Développement. Le Club regroupe en son sein, des étudiants de toutes les
filières de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) à savoir :


– Intégration Régionale et Management des Institutions Communautaires (IRMIC) ;
– Communication et Action Publiques Internationales (CAPI) ;
– Contentieux International (CI) ;
– Banque Monnaie et Finances Internationales (BMFI) ;
– Marketing Internationale (MI) ;
– Coopération Internationale, Action Humanitaire et Développement Durable (CA2D) ;
– Francophonie et Mondialisation (FM) ;
– Diversité Culturelle, Paix et Coopération Internationale (DCPCI de la Chaire(ICESCO)
les Stagiaires Diplomatiques et Protocolaires (SDP).
– Chaire OMC (Organisation Mondiale du Commerce)
Le Développement au centre des objectifs de ce jeune continent, il semble impératif pour l’IRIC, qui est la plus prestigieuse des Académies de Diplomatie d’Afrique Francophone et ayant pour objectif de promouvoir les objectifs et principes de l’Organisation continentale qu’est l’Union Africaine, de compter dans son univers académique et diplomatique, un Club Union Africaine qui sera chargé de promouvoir
les objectifs et les actions de l’Union Africaine dans les milieux académiques.

Suzanne NDJANA

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