Le Cameroun s’abstient à une résolution de l’ONU, condamnant les implantations illégales israéliennes en Palestine et en Syrie. Cet État est un allié de Tel AVIV. Les forces spéciales de l’armé du Cameroun et la garde prétorienne du président Paul Biya sont formées par les ex officiers supérieurs de Tsahal selon René Mbarga. Il interviewe un diplomate qui pense que, cela obéit aux principes de non- ingérence et non- alignement , observés par le Cameroun depuis le Président Ahmadou Ahidjo, et le Ministère des relations extérieures en exécute.
Le Cameroun entretient depuis 1960 des relations diplomatiques avec Israël. Cette coopération s’articule sur une diversité d’axes que sont les échanges culturels, l’agriculture, le transfert de savoir, la technologie, la médecine, les énergies renouvelables, le domaine militaire, l’intégration sociale et l’appui au développement. Malgré la rupture de 1973 inhérente à la guerre du Kippour qui opposa Israël à l’Égypte. Par solidarité africaine, le Cameroun avait rompu ses relations diplomatiques avec Israël. De facto, avant 1973 c’était la présidentialisation de la diplomatie au Cameroun, le décret de 1973 renforce le rôle du Ministère des affaires étrangères, appelé de nos jours, Ministère des relations extérieures.
Avec la reprise de ces relations en 1986, il n’ y a pas eu d’interruption jusqu’à ce jour. Ces relations sont cordiales et les deux États en sont fières. Les principes de l’indépendance nationales et de coopération internationale, de paix, guident également les relations diplomatiques du Cameroun. La Palestine n’étant pas officiellement un État , et le Cameroun sauvegarde ses relations diplomatiques avec l’État d’Israël où il tire profit. Le Cameroun partageant le principe de paix, pouvait s’arrimer au vote onusien.
Réellement, on est en droit de s’interroger sur la position du Cameroun, un État membre de l’ONU. Ce pays devait s’aligner sur la position de cette Organisation internationale, du fait de la ratification de la charte onusienne, et condamner ces implantations israéliennes en Palestine.
Selon le chapitre 7 de la charte des Nations Unies, le conseil de sécurité autorise l’intervention des Organisations internationales dans l’ordre interne des États, en cas de violations des droits de l’homme, du droit international humanitaire et d’atteintes à la démocratie. Le processus militarisé de cette implantation engendre des décès majeurs en vies humaines, des catastrophes et crises, et la situation humanitaire à Gaza est lamentable.
Des hommes, femmes et enfants, sont calcinés ou déchiquetés par les bombes israéliennes. C’est un Gaza en ruine exposant un laid spectacle. Des centres hospitaliers et morgues sont bombardés.
Les occidentaux notamment la France, la Grande Bretagne et les USA, qui pourtant ont condamné l’intervention russe en Ukraine, ont une posture suspecte. On dirait un jeu d’intérêt où chacun pense à sa partie du gâteau du puzzle. L’ONU conformément à sa charte a tout à fait le droit de voter à 145 voix contre 7, condamnant cette implantation catastrophique.
Un cessez-le-feu doit assurément depuis être effectivement imposé à Israël. C’est aussi cela être des États de démocratie et non brandir ce slogan à des fins nombrilistes.
Dr Thierry Mbassi