Quelles sont les attentes majeures des pays africains?
Par Dr Thierry MBASSI
La tenue de la 28 ème Conférence des parties, à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique ce jour 30 Novembre à Dubaï aux Émirats arabe Unis au 12 décembre 2023: la COP 28, a un apport, des enjeux et de possibles retombées pour l’Afrique.
De facto, on peut parler d’apport comme c’est une étape de mi-parcours, avant la COP de 2025, pour les dix années de l’accord de Paris. Évidemment, le premier bilan qui va se faire sera celui mondial et pas suffisant. En outre, espérer assurément des progrès tangibles. Un autre apport est dû au fait que, c’est à la COP28 que se noue aussi le dialogue entre l’ambition écologique et la finance, pour la réaliser. Il convient donc de dire que, les possibles retombées pour l’Afrique sont notamment dues au fait quelle veut aussi exploiter ses ressources fossiles, comme les pays riches. Ces pays africains attendent des réponses lors de la COP28. D’autre part, lors de cette conférence de Dubaï, les pays riches prétendent vouloir également sauver les petits États exigus africains agriculteurs du sud.
C’est aussi l’occasion d’échanger, sur le financement des gaz à effets de serre. Ces gaz sont engendrés dans les pays en développement ou pauvres, par les pays riches: Chine, États-Unis, France. Lors de la COP28, les pays riches devraient s’engager à sortir de l’usage des énergies fossiles. De même ces États peuvent échanger sur le financement des énergies renouvelables, la reforme du système financier international et la taxe sur le carbone. La quintessence est également de compenser les effets néfastes des pays riches.
“Les attentes des pays africains sont donc grands. Les retombées sont possibles”
D’autant plus que l’Union Européenne avait signé le “pacte vert” pour baisser de 55% les émissions de gaz à effets de serre. Ce n’est qu’en 2022 que le sud a reçu les 100 milliards donnés par les producteurs de ces gaz à ceux du sud. L’Afrique souhaite l’augmentation de cette somme à 600 milliards comme projeté à Nairobi. Les pays du sud pensent que ceux du nord vont abandonner davantage les énergies renouvelables. L’objectif étant que sur les 1,4 milliards d’habitants de l’Afrique, 600 millions n’aient plus les problèmes d’accès à l’électricité. Ces pays du sud espèrent évidemment à des fins utiles, la reforme financière et une économie décarbonée.
Les enjeux de la COP28 sont ceux d’une transition écologique mondiale, rappelant que l’adaptation au dérèglement climatique, ne doit pas conduire les États à abandonner la lutte contre le réchauffement. Mais aussi que la Chine et l’Inde infléchissent leur trajectoire. Car quand notamment la Chine consomme les énergies renouvelables, son économie ne suit plus la même trajectoire.