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CÉLÉBRATION DU MYSTÈRE PASCAL / TRADITION ET RELIGION EN PARFAITE SYMBIOSE À MVOLYÉ

Du Nsili Awou à l’Essani en passant par le Ndong Awou, la Communauté Paroissiale de la Basilique Marie Reine des Apôtres de Mvolyé a su allier église et tradition, dans un climat de recueillement et de prière.

Les différents Groupes Paroissiaux sont passés devant l’équipe pastorale au complet pour s’enquérir des causes de la mort de Jésus Christ auprès de son chef de famille de circonstance qu’était le Révérend Père Aloyse Kisito Patrice ESSONO, Curé-Recteur de la Basilique de Mvolyé,  comme le veut le Nsili Awou dans la tradition béti: l’Ékoan Maria, Miséricorde divine, les lecteurs en Éwondo, Saint Joseph, les Servants d’autel, le Conseil Pastoral Paroissial, entre autres.

Le Porte Parole de chaque groupe incarnait une figure marquante de la Bible et son vécu de la bonté et la miséricorde du Christ : la femme adultère qui a été sauvée par Jésus de la lapidation, Marthe et Marie les sœurs de Lazare qui avaient accueilli Jésus dans leur maison et qui avaient eu des conversations importantes avec lui, la Samaritaine que Jésus a rencontrée au puit de Jacob, Marie Madeleine que Jésus avait délivrée de sept démons, Jean l’un des douze apôtres, Nicodème l’ami de Jésus, etc.

Tous les orateurs étaient d’accord sur le fait que Jésus est un homme juste et bon. Qu’est ce qui peut donc avoir motivé des gens à le détester au point de le condamner à la mort par crucifixion ?

Dans le cadre du Ndong Awou, le Révérend Père Florent ELOUNDOU a donné quelques Chefs d’accusation : “Jésus a dit : “Détruisez ce temple et en trois jours je vais le construire”, Jésus a aussi dit :”Je suis le Roi des Juifs “”.

Le Prélat a cependant indiqué que le Vendredi Saint n’est pas un jour de lamentations, ni une occasion de chercher les motivations de ceux qui ont tué le Christ, cet homme de bien. La mort de Jésus prouve notre croissance spirituelle, la souffrance de Jésus est ainsi une école de vie, un chemin à suivre.


Après le Ndong Awou, l’heure était à la danse funèbre, l’Essani qui a mis sur la scène religieux et laïcs.

À noter que cette célébration empreinte d’infiltration n’est pas un fait du hasard: c’est depuis le Concile Vatican 2 que le concept d’inculturation est abordé par le Magistère de l’Église catholique romaine. Dans une publication de la commission théologique internationale de 1988 intitulée “Foi et inculturation”, le concept “inculturation” est définie comme “l’effort de l’Eglise pour faire pénétrer le message du Christ dans un milieu socio-culturel donné”.

Le Pape Jean Paul II a également pris à cœur l’évangélisation des cultures et a créé un organisme curial spécialisé dénommé Conseil pontifical pour la culture.

Dans son enseignement, il a insisté sur l’importance de l’évangélisation des cultures et sur la nécessité de comprendre et de pénétrer les identités culturelles particulières.

Cette célébration de la passion du Christ a été l’occasion pour élever des prières pour l’Église notre mère, pour le Très Saint Père le Pape François, pour l’ensemble du Clergé, pour ceux qui ne connaissent pas Jésus Christ, pour ceux qui ne croient pas en Dieu, pour tous les chrétiens du monde entier, pour nos dirigeants, pour tous ceux qui font face aux difficultés de la vie, etc.
Le rituel de la vénération de la Croix a clôturé la célébration.

Suzanne NDJANA

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