11 ÈME SESSION DU FORUM RÉGIONAL AFRICAIN POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE (FRADD11) / ADIN A JOUÉ UN RÔLE DE 1er PLAN À CES TRAVAUX QUI SE SONT OUVERTS CE 09 AVRIL 2025 À KAMPALA EN OUGANDA, APRÈS UNE SÉRIE D’ÉVÉNEMENTS PRÉPARATOIRES DONT L’ATELIER DE PRÉPARATION ET DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DU MÉCANISME RÉGIONAL AFRICAIN POUR LES GRANDS GROUPES ET AUTRES PARTIES PRENANTES.


Par Suzanne NDJANA
Conformément au thème du Forum – « Stimuler la création d’emplois et la croissance économique grâce à des solutions durables, inclusives, fondées sur la science et les données probantes pour la mise en œuvre des Agendas 2030 et 2063 » –, l’atelier, qui s’inscrivait dans un processus inclusif soutenu par la CEA, s’est concentré sur le rôle des solutions fondées sur la science et les données probantes, ainsi que sur celui des grands groupes et autres parties prenantes, dans la réalisation des ODD et des aspirations, objectifs et cibles correspondants de l’Agenda 2063. Il a constitué le point culminant des réunions virtuelles préparatoires des grands groupes et autres parties prenantes.

Tout en faisant le point sur les progrès de l’Afrique dans la mise en œuvre des Agendas 2030 et 2063, l’événement visait à renforcer leurs capacités à participer efficacement à la FRADD 11. Les participants ont discuté de la mise en œuvre des ODD, en mettant l’accent sur des solutions fondées sur des données scientifiques et factuelles. Ils ont exploré les moyens de renforcer la collaboration entre les entités des Nations Unies, les gouvernements et les autres parties prenantes afin d’accélérer les progrès. De plus, l’atelier visait à consolider les messages clés des principaux groupes et parties prenantes sur la mise en œuvre du Programme 2030, en particulier les cinq ODD examinés, afin d’éclairer les contributions collectives de l’Afrique au Forum politique de haut niveau (FPHN) de 2025.
L’atelier s’est déroulé en cinq séances plénières suivies de discussions en petits groupes afin de consolider les messages clés. Des tables rondes et des séances de questions-réponses interactives ont porté sur quatre thèmes essentiels : les progrès de l’Afrique dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 ; le rôle de la collaboration et des partenariats multipartites dans le renforcement de la gouvernance publique et la garantie d’un développement inclusif ; le renforcement de la résilience au changement climatique, au surendettement et aux autres chocs pour préserver les progrès des ODD ; et les actions de suivi des résultats du Sommet du Futur, parallèlement aux préparatifs de la Quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FdD4) et du Sommet social mondial.

Les principaux messages issus de cette session, adoptant une perspective africaine pour relever les nombreux défis mondiaux actuels (géopolitiques, économiques, sociaux et climatiques), ont essentiellement porté sur la nécessité de renforcer l’inclusion, la collaboration, la solidarité et l’autonomie de l’Afrique.

Considérant que l’Afrique est la plus touchée par les défis mondiaux auxquels le continent contribue le moins, il est urgent que les gouvernements africains se tournent vers l’intérieur et mobilisent des ressources nationales pour investir dans le renforcement du système de santé, l’autonomisation des jeunes en matière d’entrepreneuriat et d’autonomisation professionnelle, le renforcement des capacités institutionnelles afin de garantir l’adéquation du cadre de gouvernance publique à ses objectifs et l’application inclusive des politiques et instruments juridiques existants, notamment en ce qui concerne les filets de sécurité sociale pour tous, y compris les femmes et les personnes handicapées.
Dans le cadre des négociations sur la réforme de l’architecture financière internationale et l’ajustement du multilatéralisme, qui sont au cœur du Forum pour le développement (FdD4) et du Deuxième Sommet social mondial, il est essentiel pour l’Afrique de : mettre en œuvre ses propres solutions de partenariat alternatives, en opérationnalisant les cadres institutionnels et les instruments juridiques convenus au sein de l’UA ; appliquer et mettre en œuvre les conventions, protocoles et traités dont les gouvernements africains sont signataires ; et exploiter ses ressources naturelles pour une véritable transformation économique ; valoriser les savoirs locaux dans la recherche de solutions de développement ; et promouvoir la solidarité interétatique.

La responsabilisation à tous les niveaux est cruciale pour répondre aux attentes des citoyens africains ; tandis que le type d’éducation proposé pour assurer le suivi des performances des ODD doit s’appuyer sur des programmes scolaires adaptés, afin de prendre en compte les moyens de répondre à des questions spécifiques telles que la protection de la vie sous-marine. Il est également nécessaire de renforcer les cadres institutionnels et les capacités de collecte, d’analyse et d’utilisation efficace des données.
L’atelier a conclu qu’au-delà des messages clés, il est nécessaire, pour aller de l’avant, de collaborer entre toutes les parties prenantes afin de suivre et d’évaluer les recommandations du forum, notamment par une approche fondée sur des données probantes.
Suzanne NDJANA
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