Alors que rien à priori, ne l’annonce, l’actualité politique locale est “envahie” par ce qu’il ne serait pas exagéré d’appeler “le problème PCRN”.
Lundi 13 novembre 2023, la toile s’enflamme subitement. Et pour cause? Une “Assignation en annulation des résolutions du premier congrès ordinaire du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale ” L’exploitation du document révèle selon le requérant que ” cette rencontre politique visait à fixer les modalités de la collaboration entre le PCRN et son invité spécial en la personne de Monsieur Cabral LIBII;
que prévue à 10 heures, cette réunion va finalement débuter dans l’après-midi, et se terminer assez tardivement à la va-vite; que les travaux vont se dérouler au pas de course sous l’impulsion de sieur Cabral LIBII qui va profiter de la cohue générale pour imposer des résolutions préconçues par ses soins, dont celle de sa domination à la tête du parti ; que le requérant et les autres participants vont découvrir bien plus tard avec stupeur que le nommé Cabral LIBII a transformé leur réunion politique en congrès, et qu’il s’est arrogé le poste de Président National; que ce congrès est critiquable à plus d’un titre notamment le changement de la nature de la rencontre, le quorum non atteint, l’absence de nombreuses élues a la rencontre, et bien d’autres; qu’en raison de ces récriminations et des multiples violations flagrantes de la loi, la réunion du 11 mai 2019 doit être annulée, ainsi que toutes les résolutions qui ont été prises ; que ce pseudo congrès a permis de tenir d’autres rencontres illicites à l’instar de celle qui a eu lieu a NGAOUNDERE, laquelle doit aussi être subséquemment annulée”
De cette longue diatribe, il convient de noter que l’ honorable Cabral LIBII, Président National du PCRN n’était pas l’homme attendu le 11 mai 2019 à Guidiguis, pour la tête du parti. Il convient aussi de mentionner que cette réunion a été dévoyée de son objectif premier, pour devenir le “jour de Cabral LIBII ” dont le requérant et ceux qui soutiennent son point de vue, pensent qu’il les a dupés usant de son intelligence ce jour.
Au-delà, il nous semble important de nous arrêter sur une expression. Il s’agit de la suivante ” cette rencontre politique visait à fixer les modalités de collaboration entre le PCRN et son invité spécial en la personne de Monsieur Cabral LIBII”. Cette expression nous semble-t-il, est le nœud à défaire pour comprendre la situation actuelle au sein du parti arrivé en troisième position lors de la présidentielle de 2018.
En effet, comment comprendre qu’on soit parti d’une réunion politique relative à un “deal”, pour au finish avoir “l’invité spécial” devenir le Président National que le véritable Président National Robert KONA conteste aujourd’hui ? Que se sont dit les deux hommes ? Quelle a été la teneur des discussions lors de la rencontre querelleé ?
Selon Bruce Mahailet, qui répond à la question de Suzanne NDJANA quant à savoir si, au regard de l’actualité du PCRN, Cabral LIBII serait en danger, quand on sait qu’un congrès pointe à l’horizon. L’homme politique rétorque: “Nous sommes à moins d’un mois du congrès ordinaire du PCRN qui se tiendra à Kribi du 15 au 17 Décembre, à l’ordre du jour de ce congrès il y’a l’élection du Président National. Donc soyons patients et attendons le 17 décembre pour savoir 1- si Cabral Libii sera candidat 2- si il gagnera les élections au cas où il se présenterait . Vous aurez ces réponses le 17 décembre. Pour l’heure il est le président sortant du PCRN.” Pendant que le militant PCRN tente de relativiser renvoyant l’opinion publique à la mi-décembre pour le congrès, dans l’opposition certains voient les choses autrement. C’est le cas celui-ci au micro de notre reporter : ” Tu cherches la diversion.
Ton président a dealé avec le propriétaire du parti et il refuse de respecter le deal. C’est pourquoi il veut récupérer sa chose.” On a envie d’écraser une larme en écoutant cet homme politique qui nous rappelle le très regretté et célèbre Professeur Hubert MONO NDJANA et sa théorie du “mapartisme”. Selon lui et ce militant du MRC de Maurice KAMTO, le parti politique est donc un gâteau appartenant à Monsieur Robert KONA, le Fondateur, qui l’aurait prêté à Cabral LIBII moyennant “sa part”. Mais visiblement, le deal aurait mal tourné…
En attendant donc le 17 décembre 2023, jour du congrès, le PCRN semble être entré dans un tourmente marquée par un “bicéphalisme apparent” dont on s’imagine mal comment cela va terminer. Ce d’autant plus que, comme le dit le Secrétaire général adjoint no 1 du PCRN, Aristide EKO’O ” la hiérarchie du PCRN n’a pas encore reçu officiellement le document qui circule sur le net”. Qu’à cela ne tienne, vivement qu’on revienne à la politique vraie pensée pour le bien de la “cité”, et donc du peuple…
Martin MINKO et Suzanne NDJANA
Entretien avec un responsable du PCRN
Bruce Mahailet. Vice – Président National en charge de la jeunesse et de la propagande idéologique. Président du Comité Communal de Kribi 1er
1- Au regard de l’actualité qu’on connait du PCRN ce jour, avec le fait que le Président Cabral Libii a été traduit en justice par papa Kona Robert, Fondateur de cette formation politique, peut on penser que le président Cabral Libi est réellement en danger à la tête de ce parti politique ?
Bruce Mahailet :
Nous sommes à moins d’un mois du congrès ordinaire du PCRN qui se tiendra à Kribi du 15 au 17 Décembre, à l’ordre du jour de ce congrès il y’a l’élection du Président National. Donc soyons patients et attendons le 17 Décembre pour savoir 1- si Cabral Libii sera candidat 2- si il gagnera les élections au cas où il se présenterait . Vous aurez ces réponses le 17 décembre. Pour l’heure il est le président sortant du PCRN.
2- Selon vous, qu’est-ce qui oppose ces deux personnalités importantes du PCRN ?
Bruce Mahailet :
Sincèrement je n’en sais rien . Papa Kona Robert est un Doyen pour qui nous avons toujours eu de la considération et de la reconnaissance. Mais nous sommes également en politique, et souvent des pressions peuvent être exercées sur des personnalités politiques afin de les braquer contre d’autres, c’est vieux comme le monde .
Entretien mené par Suzanne NDJANA