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CÉLÉBRATION DE LA FÊTE NATIONALE SUR LA PISTE DE DANSE / RÉUNIES DANS LE CADRE DU ROPHAM, DES PERSONNES HANDICAPÉES DE LA MENOUA ONT OFFERT UN SPECTACLE DE DANSE TRADITIONNELLE A L’OCCASION DE LA FÊTE DE L’UNITÉ NATIONALE CE LUNDI 19 MAI, DANS LA SALLE MANU DIBANGO DE L’ALLIANCE FRANCO-CAMEROUNAISE DE DSCHANG, EN PRÉSENCE DE MME NGOUPEYOU YOMBA SOLANGE, DÉLÉGUÉE DES AFFAIRES SOCIALES DE LA MENOUA ET D’AUTRES INVITÉS DE MARQUE.

Pour cette première édition de ce singulier spectacle, les personnes handicapées concernées ont révélé leur talent de danseurs sur des rythmes de l’aire culturelle YEMBA, notamment, le Nsi, le Mazong, le Mangassa et le Zeng. Le choix de ces pas de danse n’est pas anodin, au regard des messages véhiculés par ces danses traditionnelles : le Nsi est la danse des Magnis (mères de jumeaux), cette danse apporte la bénédiction et la paix, tout ce qu’il faut pour un Cameroun stable et prosper.

Le Mazong est une danse guerrière. En exécutant ce pas de danse, ces handicapés font savoir qu’elles sont capables de défendre l’intégrité territoriale nationale dans leur posture de guerriers, malgré le fait qu’ils sont en situation de handicap. Le Mangassa est la danse des opprimés.

« Elle s’exécute pour s’apitoyer sur son sort », a expliqué François TEMKENG CHEKOU, le présentateur de cet événement inédit  . Les membres du ROPHAM seraient en train d’avoir pitié d’elles-mêmes face aux défis qui sont les leurs. Mais, elles sont conscientes qu’elles sont des nobles personnes, c’est le sens de l’exécution du Nzeng qui est la danse des nobles de la cour.


Pour joindre l’utile à l’agréable, le ROPHAM a profité de ce spectacle pour  sensibiliser le public venu nombreux sur les types de barrières à l’accessibilité des personnes en situation de handicap, et de donner quelques solutions pour y remédier : pour ce qui est des barrières comportementales comme penser que les personnes qui ont des déficiences intellectuelles ne peuvent pas prendre des décisions, présumer qu’une personne qui a un trouble mental ne peut pas être un bon employé, éviter les personnes qui ont un handicap par peur de dire quelque chose d’inapproprié ou de les offenser, ou encore penser que toutes les personnes qui ont un handicap ont besoin des mesures d’adaptation coûteuses, M.TADADJEU Robert, SG du ROPHAM a conseillé de ne pas présumer des capacités des employés ou des clients handicapés, il faut plutôt auprès d’eux, d’ apprendre à offrir des mesures d’adaptation aux employés handicapés,  de former le personnel à interagir et à communiquer avec des personnes qui ont différents types de handicaps, et de se renseigner sur les différentes mesures d’adaptation destinées aux personnes handicapées.


Aux barrières à l’information et à la communication évoquées, à savoir, le caractère non inclusif du matériel de promotion et de communication, la non représentation des personnes handicapées dans les images et le fait que lesdites personnes ne sont pas considérées comme un public cible potentiel, le président du ROPHAM M.EPOH TEUDEM Claude Bernard a recommandé l’acquisition des appareils fonctionnels pour personnes malentendantes ; il est aussi question de veiller à ce que le matériel de promotion et de communication,  et que toutes les formes de matériel de promotion soient accessibles. Des solutions ont aussi été proposées pour les barrières technologiques, les barrières physiques et architecturales.


Ce spectacle a non seulement permis aux membres du ROPHAM  de s’épanouir et de transcender le handicap, mais aussi de promouvoir le riche patrimoine culturel du département de la Menoua. Vivement la prochaine édition.

Suzanne NDJANA, à Dschang

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