Par Suzanne NDJANA
Avec pour thème : « Efficacité et efficience des stratégies de lutte contre les changements climatiques au niveau national et international », la COFECCC 2 a réuni plus de 350 femmes venant de tous les quatre coins du DCameroun et appartenant à toutes les sphères de la société pour répondre à l’appel de Club des Stratégies Féminines pour le Développement Durable (CSFD2) et du Réseau des Acteurs du Développement Durable ( RADD), et dire un « OUI » retentissant à la justice climatique : Mme la représentante de la présidente nationale de la POWA (Police Women Association) par ailleurs élite du Nyong et So’o, les femmes chefs traditionnelles, les maires des communes de Messamena, Messock, Boumnyebel, Matomb, Akono, Mbankomo, les riveraines de Dibombari, Lokoundje, Campo , les femmes grands conseillers de la mairie de la ville de Yaoundé etc.
Dans un contexte où le changement climatique et les phénomènes environnementaux de grande ampleur pèsent de plus en plus lourdement sur les économies et les moyens de subsistance, le Club des Stratégies Féminines pour le Développement Durable (CSFD2) ne pouvait pas rester les bras croisés, ce d’autant plus que les femmes sont souvent particulièrement exposées en raison de leurs statuts économique et social plus vulnérables et de leur rôle dans la société. De surcroit, la lutte contre le changement climatique (ODD 13 ) est intrinsèquement liée à la condition féminine et l’égalité des sexes (ODD 05).
Quand les femmes chinoises sont arrivées au Cameroun, les femmes camerounaises évoluaient encore en rangs dispersés. Et en 2000, Mme Yaou Aissatou et Mme Ngo Som avaient exigé qu’elles se mettent en réseaux. C’est ainsi que les convergences ont commencé en 2006. Au départ, les femmes réfléchissaient sur les objectifs du millénaire pour le développement, et c’est après que les Nations Unies nous ont parlé des Objectifs de Développement Durables.
Et chaque année les différentes associations mises ensemble réfléchissent sur un objectif sous la houlette du RADD dont la présidente, Mme Ngobo Marie Crescence est venue tout droit de la Sorbonne pour former les femmes sur la transformation agroalimentaire et en conservation des aliments dans le but de les faire sortir de la pauvreté », a déclaré Mme Luzette NDONGO ZINGA, porte-parole de la COFECCC.
La convergence peut être définie en effet comme cette action des femmes du Cameroun qui se mettent ensemble pour évaluer, réfléchir sur un Objectif de Développement Durable précis. C’est ainsi que depuis cette année, la convergence réfléchit sur l’ODD numéro 13 relatif au changement climatique au vue de ce qui se passe en Afrique comme en Europe avec notamment des cyclones, des inondations, la dégradation des sols, bref on ne maitrise plus le climat.
Face au changement climatique la société civile a l’obligation de converger en termes de solutions ou en termes d’adaptation au changement climatique. Nous devons devenir les juges célèbres de notre planète, lutter contre les inégalités, contre la bureautique non agissante », a martelé Mme Luzette NDONGO ZINGA.
Voilà pourquoi, dans son discours de bienvenue à l’ouverture des travaux le 29 octobre dernier, Mme METOGO Salomé , 1er adjoint au maire de la ville de Mbalmayo a demandé aux femmes de rentabiliser cette rencontre afin qu’elle soit un témoignage vivant pour les autres femmes qui n’ont pas pu se déplacer. Après avoir reconnu que les changements climatiques sont une réalité vécue par tous au quotidien, elle a cité les actions déjà menées par la mairie de la ville de Mbalmayo dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, notamment l’octroi d’un site pour créer le jardin des femmes, mais aussi des projets en vue pour le reboisement.
Afin d’atteindre les objectifs escomptés, les organisateurs de la COFECCC 2 ont édifié les nombreuses participantes sur des thématiques ayant un fort impact sur le changement climatique :
La thématique 1 consacrée à la « Politique Nationale sur les changements climatiques » a permis au représentant du MINEPDED d’évoquer le contexte du changement climatique au niveau national, et les politiques de lutte contre les changements climatiques.
De cette thématique développée par un représentant du MINEPDED, il ressort que le Cameroun entend réduire l’empreinte carbone de son développement à 35% à l’horizon 2030 avec 2010 comme année de référence, sans pour autant ralentir sa croissance , tout en privilégiant les options d’atténuation, présentant des Co bénéfices élevés, en renforçant la résilience du pays au changement climatique et en mettant en cohérence les politiques sectorielles, y compris le renforcement de son dispositif et des outils de mise en œuvre afin de faciliter l’atteinte de ces objectifs.
On retient également que pour concilier ses ambitions légitimes de croissance économique avec ses impératifs de lutte contre le réchauffement climatique et tenir ses engagements pris dans le cadre de la CDN, le gouvernement du Cameroun a consacré un des objectifs globaux de la SND30 à la lutte contre le changement climatique :
« Renforcer les mesures d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique et la gestion environnementale pour garantir une croissance économique et un développement social, durable et inclusif ».
Nous avons enfin retenu que, s’il est vrai que l’encadrement technique du MINEPDED est garanti aux organisations de la société civile œuvrant dans la lutte contre le changement climatique, il n’en demeure pas moins vrai que les ressources propres de l’Etat nécessaires pour relever les défis liés au changement climatique ne peuvent pas répondre aux défis en présence, tant que la résilience des régions soudano-sahéliennes du pays, et dans une moindre mesure, celle des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest ne sera pas significativement améliorée.
Quant à la thématique 2 qui parlait du Rôle de l’ONACC : défis et attentes de la société civile :
, le représentant de cette structure en a fait l’historique et a présenté ses missions :
Créé en 2009 par DECRET N° 2009/410 du 10 décembre 2009, l’opérationnalisation de l’Observatoire National sur les Changements Climatiques (ONACC) commence en 2015 avant la COP 21 par DECRET N° n°2015/410 et 2015/ 513. La réorganisation de l’ONACC est quant à elle consacrée par le Décret n°2019/026, en Etablissement publique à caractère scientifique et technique.
La mission principale reconnue à l’ONACC est de suivre et d’évaluer les impacts socio-économiques et environnementaux des changements climatiques et de proposer des mesures de prévention, d’atténuation et/ou d’adaptation aux effets néfastes et risques liés à ces changements.
A ce titre, l’ONACC est chargé, entre autres de:
– Mener des analyses prospectives visant à proposer une vision sur l’évolution du climat à court, moyen et long termes;
– Suivre l’évolution du climat, fournir des données et informations météorologiques et climatologiques à tous les secteurs de l’activité humaine concernés et dresser le bilan climatique annuel du Cameroun, etc;
Dans le cadre de la thématique 3 relative à compte rendu de l’Assemblée Climatique des femmes Africaines tenue au Sénégal, Mme Marie Crescence NGOBO a défini la WCA comme un espace important pour partager et apprendre collectivement, approfondir les connaissances et construire des solidarités pour faire face aux défis auxquels sont confrontées les femmes africaines dans un contexte de dérèglement climatique. En effet, des femmes des communautés du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cameroun, République démocratique du Congo, Guinée-Conakry, Liberia, Mali, Nigeria, Sénégal et Sierra Leone se réunissent chaque année avant les travaux de la COP pour “construire une solidarité et un contre-pouvoir face aux entreprises et aux gouvernements qui menacent toute vie sur notre mère la terre”. Tout est parti en fait du constat selon lequel les voix des femmes africaines ne sont pas prises en compte lors des travaux de la COP qui est pourtant un cadre d’échange pour tous les pays du monde entier sur le changement climatique. Malheureusement, force est de constater que ce climat continue à se détériorer et ce sont les femmes africaines qui en subissent davantage les conséquences.
Pour mieux expliquer la WCA, Mme NGOBO Marie Crescence, présidente du RADD, de retour de Dakar au Sénégal a expliqué que l’assemblée climatique des femmes se tient tous les ans à la veille de la COP , pour réfléchir sur les causes, sur les conséquences, et aussi sur les stratégies à mettre en œuvre pour pouvoir soit atténuer, soit s’adapter au changement climatique Les travaux de la WCA sont toujours sanctionnés par une déclaration. Pour l’édition de Dakar, 25 pays africains étaient représentés.
Prenant la parole à son tour, Mme Cathérine MESSANGA épouse MEDEGAN qui est le point focal Convergence de Mbalmayo, a partagé les expériences des femmes vécues à Dakar à l’occasion de l’assemblée climatique des femmes. Se disant privilégiée d’être camerounaise, elle présenté le cas de ces mamans sénégalaises dont les logements sont menacés de destruction en raison de l’avancée de la mer vers la terre ; elle a aussi évoqué le cas de ces femmes nigérianes qui ont le malheur de récolter un manioc qui sent le pétrole.
Mme Luzette NDONGO ZINGA a pour sa part fustigé l’attitude de ces africains qui, souvent voient bien le danger mais ne se défendent pas ; pis encore, ceux qui habitent des zones à risque et qui refusent de migrer vers les zones de recasement allouées par l’Etat, mais qui crient sur tous les toits lorsque survient le sinistre.
C’est la jeune Stella TCHOUKEP, chargée de campagne forêts a Greenpeace Africa qui a développé la thématique 4 pour répondre à la question de savoir pourquoi la lutte contre les changements climatiques est difficile.
Cette thématique a mis en exergue la problématique suivante selon laquelle l’industrie des combustibles fossiles et les gouvernements africains doivent être tenus responsables de l’injustice climatique en Afrique.
Selon Green Peace Africa en effet, nous avons tous droit à un climat stable et à un environnement sain et propre. Mais les engagements déjà faibles des gouvernements et des entreprises en matière de climat ne sont jamais tenus à temps, ce qui met en péril les moyens d’existence de l’Afrique. Ainsi, pour protéger notre climat, nous devons les forcer à accélérer l’élimination progressive des combustibles fossiles et adopter des énergies renouvelables moins couteuses et plus durables, grâce à des mesures juridiques stratégiques.
La thématique 5 s’intitulait ainsi qu’il suit : « Comprendre les enjeux du crédit carbone »
L’exposé présenté par SILVA s’articulait autour de deux points essentiels, à savoir : l’historique des marchés de carbone, puis les bénéficiaires, les conséquences et les défis du marché de carbone.
Il en ressort que le marché de carbone est une émanation du protocole de Kyoto en 2007. Ce protocole est en effet le premier à ratifier la question des crédits carbone comme solution pour lutter contre les changements climatiques. Il définit pour les nations industrialisées des limites fixes d’émission de Gaz à effet de serre par des mécanismes de surveillance. L’idée initiale du protocole de Kyoto était de permettre aux entreprises des pays industrialisés ayant dépassé leur quota d’émission de CO2 de financer les projets de réduction des émissions dans les pays du Sud. Malheureusement, cette idée n’avait pas été acceptée par les pays industrialisés, à l’instar des USA de Georges Bush. C’est ainsi qu’est né le crédit carbone qui intéresse plus les entreprises minières. Le crédit carbone consiste à payer les pays en développement pour réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), en conservant les forêts, en favorisant la régénération forestière à travers le reboisement. Mais, compte tenu du réchauffement climatique observé dans le monde, un accord juridiquement contraignant s’impose.
Curieusement, le marché crédit carbone est plus profitable aux pays développés, précisément aux entreprises pétrolières et minières. Les principaux bénéfices issus de la pollution leur reviennent et les fonds alloués aux pays africains sont insuffisants pour les projets de reboisement, ils arrivent souvent en retard, et parfois même n’arrivent pas du tout.
Entre autres conséquences du marché du carbone, l’exposante a cité : l’augmentation de la demande pour les terres qui est par ailleurs la cause des nombreux conflits fonciers en Afrique, la création des forêts avec des arbres qui poussent très vite mais avec des taux de carbone plus bas que celui des forêts détruites, la sous-évaluation des crédits carbone, l’abandon et la non implication des populations locales dans les différents projets, les raisons de l’augmentation des GES sont attribuées aux activités agricoles et non aux véritables responsables que sont les entreprises minières, pétrolières et de bois.
Les défis du marché de carbone sont multiples. On peut citer la complexité à évaluer les CO2 contenus dans les arbres, les difficultés à évaluer exactement les projets carbones.
La thématique 6 était relative à la valorisation des déchets et rentabilité économique (Retour d’expérience).
La valorisation consiste dans ” le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l’énergie “. Les déchets constituent un produit qu’il faut utiliser au mieux de nos possibilités du moment. La valorisation est non seulement utile, mais aussi souhaitable. Toute l’activité humaine consiste à créer des richesses en partant d’un produit pour en fabriquer un autre, en transformant les choses pour en créer de nouvelles. Le déchet peut être ce produit qu’il faut savoir utiliser et transformer pour en faire un matériau utile, une véritable ” matière première secondaire “.
Selon l’exposant, la gestion des déchets commence par un tri en fonction du type de déchet parmi les 7 types qui existent. Dans une vidéo très expressive, le procédé de fabrication des pavés écologiques faits à partir des déchets plastiques qu’on a fait fondre et mélanger à du sable a été présenté. Ces pavés peuvent être utilisés sur les ponts. S’il est vrai que la production des pavés écologiques permet d’assainir les localités, il n’est cependant pas faux qu’elle entraine une pollution de l’environnement. D’où la suggestion de l’acquisition des machines non polluantes conçues pour une fabrication des pavés écologiques sans émission des gaz à effets de serre utilisée déjà au Kénya.
Dans la thématique 6, il était question de faire l’Initiation à l’élaboration des notes conceptuelles. La note conceptuelle est document dans lequel on présente de manière succincte et claire l’idée d’un projet. Elle vient avant le projet. Cette note permet de :
• Présenter l’idée de projet c’est-à-dire présenter ce que l’on veut faire (vue d’ensemble du projet)
• Présenter les objectifs du projet aux bailleurs de fonds afin qu’ils comprennent rapidement, le projet ;
• Communiquer les besoins (Ex : la construction d’un puits) ;
• D’aligner les parties prenantes (personnes concernées de près ou de loin par le projet) afin de soutenir le projet ;
• Obtenir un soutien initial à travers un accord de principe (les personnes qui financent les projets qui entrent dans leurs champs d’action) ;
• Faciliter la prise de décision du bailleur de fonds ;
• Lorsqu’elle est bien organisée, aide les décideurs à évaluer la pertinence et la faisabilité du projet.
« La présentation de la note conceptuelle dépend de la présentation souhaitée par le bailleur de fond (celui qui financera le projet). », a précisé le formateur M.EYINGA.
Une note conceptuelle est divisée en parties dont les principales sont les suivantes :
• Le contexte : il s’agit de dire comment était la localité avant l’arrivée de tel ou tel phénomène (Ex : comment on cultivait, était le village, les rivières, les forêts avant que l’on ne commence à subir le changement climatique) ; il peut être social, économique, environnement, légal ;
• Les parties prenantes du projet (les bénéficiaires) : il est question de bien analyser les problèmes des bénéficiaires afin de bien les résoudre. Il faut tenir compte des personnes dont la destinée va changer à cause du projet ;
• Le budget estimatif
• Les objectifs général (but) et spécifiques permettent d’atteindre l’objectif général. Un projet généralement vient répondre à un problème
• Résultats attendus : si je réalise tous mes objectifs, que vais-je obtenir ?
A noter que chaque association est responsable de l’idée de projet (en fonction des conséquences du changement climatique dans une localité donnée) et le formateur du document et de comment sera présentée l’idée.
La présentation de l’architecture à partir de la nouvelle formule de terre (TIA-TIA) était le fil conducteur de la thématique 7.
Lors de sa présentation, l’exposant a prôné le retour à l’utilisation de la terre battue pour la construction maison comme ce fût le cas à l’époque de nos grands-parents. Cette technique de construction combine les méthodes de construction anciennes et modernes. Cette formule de terre est plus solide que le parpaing et a pour but de limiter les dépenses en termes de matériaux de construction et de posséder des maisons écologiques et durables.
A la question de savoir pourquoi intégrer le bois dans la construction des maisons écologiques alors que nous voulons éviter toute forme de dégradation de l’environnement, l’orateur a répondu que cela se justifie par le fait le bambou de chine fendu et posé de façon horizontale n’est pas durable.
Selon l’exposant, le plastique recyclé n’a pas été intégré dans la fabrication de cette nouvelle formule terre tout simplement parce le projet est pensé à long terme et que l’on ne sait pas si les plastiques recyclés peuvent résoudre le problème de 100 000 logements écologiques en cours. En plus, les études n’ont pas été faites pour déterminer la durabilité de ces plastiques.
Résolutions pour les prochaines sessions
• Un rapprochement entre les administrateurs et les administrés (populations locales et surtout celles organisées en associations) afin de faciliter la compréhension de la problématique des changements climatiques.
• Opter pour une approche « bottom up » (du bas vers le haut) au détriment d’une gestion « Top down » (du haut vers le bas) afin que les doléances et recommandations des populations locales en ce qui concerne les changements climatiques se retrouvent dans les politiques publiques ;
• Elaborer un lexique afin de faciliter la compréhension des participantes en salle et celle de toute personne qui découvre le langage des changements climatiques. Il faut utiliser le langage local ;
• Prévoir un interprète en langue locale ;
• Trouver une stratégie pour accompagner les femmes rurales à s’adapter au changement climatique.
• Adresser une plainte au MINEPDED sur les constats faits par les femmes en ce qui concerne les changements observés dans leurs localités respectives avec leur niveau de connaissance ;
• Faire un plaidoyer où l’on demande que les fonds alloués pour les crédits carbones soient transférés du MINEPDED vers les femmes de la convergence à travers un compte bancaire ;
• Faire le plaidoyer dans les régions en sensibilisant chacune son entourage et ses responsables régionaux. Il s’agit de toucher d’abord les 10 gouverneurs et plus tard les ministères. Pour cela, il faut mobiliser les femmes pour aller nombreuses soutenir la cause climatique dans les différentes régions avec des pancartes.
• Retenir toutes les associations présentes pour faire un plaidoyer. Faire un projet global orienté soit vers le traitement des déchets, le reboisement ; l’agriculture durable…) avec des éléments clés de telle manière que COFECCC soit capable de lever les fonds et suivre les mamans dans leurs activités ;
• COFECCC doit avoir un compte bancaire dans une banque donnée pour le suivi des différents projets.
• Faire savoir aux autorités gouvernementales que certaines femmes mènent déjà des activités en faveur de la lutte contre le changement climatique tels que les 5ha de superficie reboisé par l’association Eveil de l’Est ;
• Promouvoir la visibilité des actions menées par les femmes à travers les publicités ;
Le financement direct et le suivi des équipes exécutives de la COFECCC.
Outre les exposés sur la base des thématiques évoquées, la COFECCC 2 a aussi prévu dans son agenda d’autres activités sur le terrain, toujours en rapport avec le changement climatique et les acteurs de ce domaine :
– Eco-excursions
Il était question pour l’essentiel de deux descentes de terrain afin de permettre aux participants de toucher du doigt quelques activités en faveur du climat. Il s’agissait principalement entre autres de la visite du projet de valorisation de déchets plastiques piloté par la mairie de Mbalmayo, la visite du champ de mango, la visite de la forêt de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) de Mbalmayo.
– Ateliers pratiques
Il a été question pendant les travaux d’associer la théorie à la pratique à travers des stands de travaux pratiques sur les activités telles que :
– La production du savon écologique à base des plantes médicinales locales ;
– La production des huiles macérées ;
– La transformation des déchets plastiques ;
– La production des fours améliorés ;
– La production de plants pour reboisement.
– L’élaboration des notes conceptuelles
– Ateliers de groupe
A l’issu des exposés thématiques, des travaux en atelier de groupe ont eu lieu afin de définir une stratégie d’action commune de la société civile féminine au Cameroun. Cette stratégie a porté sur huit axes en rapport avec les exposés thématiques :
Implication accrue et significative de la femme aux décisions prises concernant la protection de l’environnement au niveau national ;
Formation et renforcement des capacités des femmes sur les politiques mécanismes de marché carbone ;
Accès de la Femme à tous les métiers du développement durable et de l’Écotechnologie ;
Autonomisation de la jeune fille à travers le green business ;
Implication de la femme dans les initiatives de valorisation des déchets ménagers et urbains ;
Implication de la femme dans la gestion durable des forêts à travers la valorisation des produits forestiers non ligneux ;
Implication de la femme dans les initiatives de restauration des écosystèmes forestiers ;
Implication de la femme dans les initiatives de l’économie verte.
– Foire exposition
Espace d’exposition (stand) qui a été réservé aux organisations de la société civile, aux chercheurs et aux entreprises pour l’exposition de leurs activités en relation avec la promotion du Développement Durable et de l’Economie Verte.
– Rencontres professionnelles
Des rencontres B to B multisectorielles ont été organisées en marge propre des activités de la convergence et qui ont présenté de nombreuses opportunités d’affaires sur le plan national. Elles ont mis en relation des éco-entrepreneurs des dix régions, lesdites rencontres ont d’ailleurs facilité les relations avec les partenaires au développement.
– Le Prix de l’Excellence Ecologique
Il a été question à la clôture des travaux de primer l’organisation de la société civile camerounaise qui s’est démarquée en faveur du climat durant les deux dernières années. C’est ainsi qu’après un tirage au sort par devers l’autorité juridique, devant toutes les participantes et devant le 4 ème adjoint de la mairie de Mbalmayo, le Réseau des associations féminines de Campo a reçu une enveloppe d’un montant total de 500.000 FCFA. Le même montant a été alloué aux femmes de Mbalmayo pour leur engagement dans la lutte contre le changement climatique.
Suzanne NDJANA
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