CamerounCulture

NKONGSAMBA / FESTIVAL CULTUREL D’ÉDJOMOA / ” LE BUMA AVANCE !”

Le Président du Comité d’Organisation du Grand Festival Culturel du Village Édjogmoa, en plein cœur de Nkongsamba 2ème, Joseph Guy EYOUM ESSOH, vient de marquer fortement l’histoire du peuple Mboo – Banéka, avec ce récital où il a été ressassé tout le patrimoine matériel et immatériel de ce peuple désormais outillé pour la modernité. Le Festival BUMA d’Édjogmoa, tenu à Nkongsamba du 1er au 6 avril, a été éclatant de succès.

Par Siméon AVA

*”Il y avait quoi avant”*?
Avant, Edjogmoa était un peuple de génies Banéka. Avant, il n’y avait pas mieux qu’Édjogmoa pour savoir lier le bois au bois, avec une culture ancestrale riche et diversifiée. Avant, Edjogmoa, aujourd’hui reconnaissable par les quartiers Sissong et Chocho-Mbeng, était un échantillon élitiste et conquérant du peuple Banéka, remarquable par des lutteurs traditionnels héroïques, des filles à la beauté lunaire qui soumettaient tout homme par l’art culinaire appétissant. Avant, Edjogmoa était un village fort! Fort par sa mystique, fort de ses traditions, fort de ses us et coutumes, fort de ses danses, fort de ses hommes forts, fort aussi de son amour pour les autres tribus venues de partout au Cameroun, et qui font d’Édjogmoa aujourd’hui, le modèle parfait du vivre-ensemble et de l’intégration nationale. Avant, Edjogmoa, c’était aussi tout un mystère indéchiffrable de par sa société secrète, réputée maîtriser les esprits de l’eau et de la forêt.


Aujourd’hui, Edjogmoa a embrassé la modernité, mais, loin de se perdre dans l’envahissement de la ville, Edjogmoa, tiré vers les sommets par son Guide Naturel Joseph Guy Eyoum Essoh et son Monarque Dagobert Éyanga, s’est plutôt poussé des ailes de géant. Edjogmoa n’est plus seulement les 8 familles soudées d’antan, Edjogmoa est dorénavant 8 familles, 12 quartiers, 19 blocs. Edjogmoa est donc devenu à Nkongsamba, le “baobab” de la culture et des cultures.
Le Festival Culturel d’Édjogmoa, si bien baptisé le BUMA, aura été une fresque de démonstration de la grandeur d’un peuple, qui offre le meilleur bouquet poli de fleurs culturelles à “la civilisation de l’universel”, pour emprunter à l’érudit Léopold Sédar Senghor.


Du 1er au 6 avril, le public venu des quatre coins du monde aura été appétitivement appeté par le cocktail des arts que Edjogmoa a fait voir et valoir. Le public aura été appétitivement appeté par le BUMA, qui, selon le gardien des traditions Majesté Dagobert Éyanga signifie Baobab, aura dévoilé toute la sacralité de ses traditions. Le public aura été appétitivement appeté par les danses folkloriques à l’originalité ineffable : la danse Ekalé Nzo des Banéka de Santchou opérant un retour aux sources, a démontré que le Buma est devenu l’éléphant de la culture.

Comment ne pas dire que le public aura été appétitivement appeté par l’art culinaire Edjogmoa avec moultes variétés de l’Ékoki , apprêtées par les filles du village éclatantes de beauté qui, en  procession le lendemain, ont donné la preuve qu’elles sont des “miss beauté”.


Les fils et filles d’Édjogmoa ont passé une nuit entière en communion avec les ancêtres dans la forêt sacrée. Le 6 avril, la Société Secrète est allée puiser dans les tréfonds des de la rivière remplie d’histoire Essoah, pour récupérer le Message des Esprits et des Ancêtres d’Édjogmoa :

“Union Et Amour”

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