Le 10 décembre 1948, L.ONU adopte la Déclaration des Droits de l’Homme. Une des premières grandes réalisations de la nouvelle Organisation des Nations Unies.
Toutefois, il est plus que temps de réformer l’organisation à la lumière des conflits, d’une nécessaire fiscalité mondiale et des enjeux majeurs occasionnés par la crise climatique et de biodiversité.
*Un monde complètement différent de celui de 1945*
La réforme des Nations unies ne peut être que globale et doit toucher tous les niveaux du système : Conseil de Sécurité, Assemblée Générale, Secrétariat (attributions et pouvoirs des différentes instances), avec une refonte des hiérarchies du Système des Nations unies (institutions spécialisées, programmes, fonds et autres organismes), une redistribution des tâches entre ceux-ci, et la suppression du statut particulier des instances économiques et commerciales.
Aussi, je vous invite à prendre connaissance de la réflexion de Gustav Mosiah, un des grands altermondialistes, qui propose une réflexion extrêmement intéressante, avec ses 22 propositions pour réformer l’ONU.
*Dans la situation actuelle, trois types de contradictions sont particulièrement importants.*
Le premier concerne les questions sociales, les relations entre les classes sociales, avec des inégalités et des discriminations d’une importance considérable.
La seconde concerne un élément nouveau et décisif, celui de la perturbation écologique, notre approche de la nature, du climat et de la biodiversité.
Le troisième est lié à la guerre et à la démocratie, tant au niveau national qu’international. La démocratie met l’accent sur la relation entre la politique et l’idéologie. La démocratie locale intègre les territoires et les différentes formes de municipalité. La démocratie nationale interroge les relations entre les peuples, les nations et les États. La démocratie mondiale est fondée sur la démocratie internationale qui, dans sa forme actuelle, fait référence au système des Nations Unies, qui a lui-même besoin d’être réformé et réinventé en profonde.
D’ailleurs, même
les BRICS prônent pour une réforme de l’ONU tout comme le souhaite les pays du G7.
Ce changement de paradigme politique va apporter de grandes mutations et notamment pour l’Afrique. Des pays comme le Niger commencent à faire revendiquer leur, légitime droit de parole.
Le sommet de l’ONU de 2023 revêt d’une stature capitale pour la suite des événements géopolitiques internationaux. En 2024, nous pouvons l’assurer, de grands changements vont se produire.
*Dr Thierry MBASSI*
